Un satellite araignée pour nettoyer l’espace !
129 millions de débris de plus d’1 mm en orbite autour de la terre…
… dont 34 000 mesurent au moins 10 cm de large. Ils sont, selon les estimations de l’Agence Spatiale Européenne majoritairement issus de morceaux de fusées, de satellites en fin de vie ou des outils perdus par des astronautes.
Des décennies d’exploration spatiale ont conduit à cette accumulation. Ces objets filent à plus de 28 000 km/heure et peuvent conduire à des collisions dangereuses avec des stations spatiales ou tout autre satellite.
La Russie faisant partie des plus grands pollueurs de l’espace, la star-up russe StarRocket a imaginé comment les récupérer et éviter qu’ils mettent régulièrement en péril les astronautes et les satellites de plus en plus nombreux. Elle est en train de mettre au point un petit satellite capable de piéger ces débris grâce à « des bas en mousse polymère collante ».
Des toiles d’araignées spatiales pour faire le ménage…
Le fondateur de la start-up russe, Vlad Sitnikov a comparé son dispositif à une « toile d’araignée. ». Appelé « Foam Debris Catcher » il consiste en une série de petits vaisseaux spatiaux autonomes qui extruderaient de longs fils en mousse de polymère collante capables d’agripper tous les débris se trouvant sur son passage. Piégés en orbite puis traînés vers la Terre, les débris brûleraient finalement dans l’atmosphère.
L’ingénieur chimiste Aleksei Fedorov, qui dirige le projet, a déclaré que la formule de cette mousse devait encore être finalisée.
Des premiers tests en orbite prévus pour 2023
Il faudra donc s’armer de patience avant de pouvoir découvrir les performances du Foam Debris Catcher.
Dans un premier temps, la start-up prévoit de tester la formule de la mousse en polymère qu’elle est en train de développer sur Terre. En 2022, elle devrait envoyer un cubesat (un nano- satellite de moins de 1,33 kg qui permettra de réduire les coûts de lancement) en orbite terrestre pour voir comment la mousse se comporte dans l’environnement spatial pour enfin finaliser les premiers tests grandeur nature dès 2023.
StartRocket n’est pas seule à mettre au point de nouvelles technologies pour tenter d’éliminer ces déchets spatiaux : la Chine planche sur des lasers qui détourneraient la trajectoire des débris pour les envoyer vers la Terre, tandis que ClearSpace - une spin-off de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) - a pris la tête d’un consortium international soutenu par huit pays membres de l’ESA, et vient de commencer la construction de son premier satellite capable de capturer et de désorbiter les déchets spatiaux. D’autres ont pensé à des systèmes de filets géants et d’harponnage.
Pour en savoir plus :
https://startrocket.me/