Home sweet home
Les polymères sous l'emprise des sens
La qualité des espaces de vie est désormais appréciée selon une approche multisensorielle. Elle intégre le confort acoustique – avec la réduction des nuisances sonores – le confort thermique, par la régulation de la température ambiante mais aussi le confort olfactif et visuel. Ces critères sont d’autant plus importants qu’ils coïncident avec des impératifs sanitaires, encore sévèrement réglementés.
Toujours plus étanches, les intérieurs tendent à devenir des espaces clos où l’élimination des Composés Organiques Volatiles (COV), allergènes et autres particules fines est un enjeu décisif…
Grâce à un monitoring très sophistiqué relié à des centaines de capteurs, la Smart House ne vise pas seulement à mesurer les émissions des matériaux polymères présents dans les colles, les enduits et les revêtements de sol ou muraux.
Ce dispositif permet également d’évaluer leur impact global sur la Qualité de l’Air Intérieur, en fonction des effets cumulés et des interactions liés, par exemple, à la présence de polluants ou à l’activité des habitants.
Pas de Cov dans nos alcôves
L’évolution de ces exigences de confort et, surtout, de santé conduisent à réduire, et si possible à supprimer les solvants dans les résines et les colles destinés à l’habitat.
Indispensables à la fabrication et à la pose de la plupart des revêtements muraux et de sols, ces matériaux organiques font l’objet de nombreux contrôles avant leur mise en marché, laquelle est généralement assortie de recommandations pour les utilisateurs. Hélas, les essais normalisés sont le plus souvent effectués, in vitro, selon des cycles théoriques.
En revanche, l’étude de ces matériaux en situation permet de vérifier leur comportement dans la durée et sous l’effet d’une Ventilation mécanique contrôlée (VMC)…
Et de mesurer exactement les moindres Composés Organiques Volatiles (COV) émis par les produits les plus en pointe, à cet égard. C’est le cas, par exemple, des colles en phase aqueuse, à base acrylique, destinés aux sols souples, des liants minéraux modifiés par des polymères pour le carrelage ou encore des vernis acrylates photoréticulables utilisés par les fabricants de parquets.
Avec les colles, l'innovation à bas bruit
L’amélioration des performances acoustiques constitue l’un des volets prioritaires pour le confort de l’habitat. S’agissant de la lutte contre les nuisances sonores extérieures, les améliorations coïncident généralement avec les progrès obtenus, sur l’enveloppe du bâtiment, en matière d’isolation. Mais, la réduction des bruits intérieurs liés à l’activité des habitants est encore trop souvent négligée malgré les efforts des fabricants pour améliorer les propriétés sonores des matériaux entrant dans la fabrication ou la pose des revêtements muraux et de sols. Leur objectif est double : éviter la propagation du bruit sous les planchers par une meilleure isolation phonique et améliorer l’acoustique de la pièce.
Les essais menés par Bostik dans sa Smart House visent, par exemple, à améliorer les performances acoustiques des solutions de collage de parquets. En comparant par exemple les mérites d’une colle à base de polymère hybride associé à une sous-couche plastique avec ceux de sa nouvelle colle capable de réduire les bruits d’impact, sans sous-couche d’insonorisation.
Dans un autre registre, moins lié au confort qu’à la sécurité des personnes, une expérimentation est conduite, sur des liants de ragréage de sols équipés de modules piézoélectriques capables de détecter les chutes.