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Ces plastiques qui aident à grandir
La famille s’agrandit… Moment unique, magique, l’arrivée de bébé est un événement. Les parents veulent ce qui se fait de mieux pour le choyer, le chouchouter et surtout le protéger. Une naissance, c’est aussi une multitude de nouveaux objets, majoritairement en plastique, qui font leur entrée dans la maison.
Ces plastiques qui aident à grandir
Ces plastiques qui aident à grandir

Des plastiques aux petits soins des nourrissons

Il ouvre les yeux, il crie… bébé est bien là ! Quelle sera sa première vision du monde ? Bien sûr, en premier lieu ses parents et le personnel médical. D’accord quelques minutes après sa naissance, sa vue est loin d’être parfaite. Mais dans le cas contraire, il serait alors surpris de découvrir un monde dépourvu totalement de matières naturelles où se mêlent un nombre incroyable de polymères qui, de par leurs différentes caractéristiques, répondent à des besoins bien précis.

Garder bébé bien au chaud

Place au confort ! La naissance est un traumatisme, le bébé passe en quelques minutes d’un environnement aquatique et chaud (37°) à un milieu sec et nettement plus frais : le choc thermique est conséquent. Aussi, dans les pays développés, les maternités se sont depuis longtemps équipées de dispositifs médicaux atténuant ce choc. En premier lieu, et pour la plus grande déception des mamans, le bébé est placé dans un incubateur. Une sorte de boite transparente restituant chaleur, humidité et oxygène. Ici, c’est le polycarbonate qui règne en maître, bien plus léger que le verre et tout aussi transparent, les parents peuvent à loisir admirer leur rejeton. Bébé est douillettement installé sur un matelas chauffant garni de PVC. De part le faible poids des plastiques utilisés et grâce à leurs roulettes, les incubateurs sont très mobiles et permettent de transporter aisément le nouveau né dans un service de réanimation néonatale si besoin. 

Autre avantage et non des moindres de ces matériaux, ils sont facilement lavables et « désinfectables ». A l’heure où la qualité d’un hôpital se mesure aussi à la lutte contre les maladies nosocomiales, ce détail prend toute son importance.

Service de néonatalogie : une synthèse !

C’est blanc, c’est transparent, des dizaines de diodes clignotent dans tous les sens. Mettre les pieds dans une salle de réanimation néonatale c’est un peu comme entrer dans le cockpit d’un Airbus. Ici l’objectif numéro un est de maintenir bébé en vie et de ne pas voir son état s’aggraver. Il faut avant tout faire barrage aux microbes. Les plastiques présents du sol au plafond sont donc anti bactériens — ils reçoivent un traitement à base d’ions d’argent particulièrement efficaces pour tuer les bactéries —. Quant aux couveuses, si elles ressemblent assez aux incubateurs, ce sont de véritables machines de courses capables à tout instant de donner toutes les informations relatives à l’état de santé du nouveau-né. Elles sont donc directement reliées au circuit d’oxygène de l’hôpital via des tubes et tuyaux de PVC dont la parfaite étanchéité garantit un niveau de sécurité maximal.

La révolution du cathéter

Un cathéter est un tube souple et fin en polyuréthane ou en silicone que l’on introduit dans une veine afin d’y injecter un médicament ou une solution nourrissante. Jusqu’à là, rien d’exceptionnel tant cela ressemble à une bête perfusion. Mais les choses se compliquent grandement quant il est question de nourrissons dont les veines sont à peine plus épaisses qu’un cheveu. Fin des années 1980 apparait sur le marché un nouveau type de cathéter dit Jonathan du nom du premier enfant soigné par ce procédé : les cathéters épicutané-caves. D’un  diamètre de l’ordre de 0,6mm, ils sont d’une extrême finesse et utilisés généralement chez les prématurés et les nouveaux-nés de moins de trois kilogrammes. Une fois posé, le cathéter reste à demeure, c’est la fin des piqûres à répétition sources de stress pour les équipes soignantes et tellement inconfortables pour les bébés. 

Bien entendu, ces plastiques sont hypoallergéniques et biocompatibles. Bref, le grand public ne le mesure pas vraiment, mais l’arrivée de ce nouveau type de dispositif médical fut une véritable révolution pour les soignants comme pour les patients.

Des biberons bons pour les bébés et... pour les finances publiques 

Ce n’est pas toujours évident de comprendre comment un objet à usage unique peut être source d’économie. Et pourtant ! A l’hôpital, les mamans qui ne souhaitent ou ne peuvent pas allaiter peuvent sustenter en toute confiance leur enfant grâce aux biberons à usage unique. Fabriqués à base de polypropylène et de silicone pour la tétine, ces biberons d’un nouveau genre sont bien évidemment incassables et de qualité alimentaire. Parfaitement stériles, ils sont, à l’instar des dosettes de médicament, pré-remplis en laboratoire avant d’être scellés. C’est la garantie du bon dosage et du bon produit. Bien entendu, ils se déclinent en différentes tailles. Pour les mamans, ils sont le gage d’une qualité sans faille tant les contrôles sont draconiens aussi bien en amont qu’en aval. Quant aux finances publiques, elles s’y retrouvent aussi très largement car après comparaison de l’analyse de vie des deux types de biberons, ceux à usage unique s’avèrent nettement plus économiques :

pas de stocks importants, pas ne nettoyage ni de stérilisation… et en plus, ils sont composés de polymères recyclables. Ils sont aujourd’hui préstérilisés par le bombardement de rayons gamma, conformément aux recommandations de la plupart des agences sanitaires.

 

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