Le mythique k-way
Son petit nom à consonance anglophone a souvent fait oublier ses origines ch'ti. La pochette-banane en nylon qui se transforme en coupe-vent aux couleurs vives a en effet été imaginée en 1965 par Léon-Claude Duhamel, fils d'un industriel du textile originaire du Nord-Pas-de-Calais. Rouge, jaune, bleu, vert s’invitent dans le vestiaire terne des français qui n'avaient pas encore opté pour l'audace et la liberté des sixties. 250 000 exemplaires se sont vendus en 1966.
Produit technique de A à Z, fun et bon marché, le look K-way devient rapidement populaire. C'est le vêtement miraculeux : hyper léger, agile et fiable. Il protège et est toujours là quand on a besoin de lui … un peu comme un goûter qu'on mettrait dans son sac !!
Sans le savoir, K-way a contribué à la révolution des codes et des mentalités en marche à cette époque. Vêtement unisexe, iconique et moderne, le coupe-vent reconnaissable à son élastique bleu marine, orange et jaune qui se range dans sa « banane » est adulé autant que détesté dans les cours d'école des années 1970 et 1980. Devenu collector avec sa fermeture tricolore, le K-Way finit par disparaître en 1993 suite à un incendie dans l’usine qui le fabrique, alors que le mot venait de faire son entrée dans le dictionnaire aux côtés de Bic ou de Scotch.
Dix ans plus tard, à l'aube des années 2000, l'élégance à l'italienne via BasicNet basé à Turin, déjà propriétaire des baskets Superga et des vêtements de sport Kappa, se prend d'affection pour le Claude ou Le Léon, les modèles originaux. Glissé sous une veste, le K-way version 2000 devient LA touche fashion, légère, confortable, technique et ultra tendance. La gamme s'étoffe (doudoune réversible avec intérieur en plumes d’oie, parka, coupe-vent doublé de jersey, bagage, sac, polos...) et la qualité monte en gamme. Le K-Way 3.0 est taillé dans le très résistant nylon Ripstop, il est indéchirable, 100% étanche mais respirant grâce aux aérations dorsales et bourré de technicité. Il conserve bien sûr son ADN : la protection contre la pluie, le vent et le froid, les trois bandes colorées emblématiques de sa fermeture et son pliage en « banane ». Aujourd’hui, on ne transpire plus dans son K-Way !! Enfin, des grands noms de la mode et du design, comme Philippe Starck et Marc Jacobs, se sont chargés de son lifting et lui donne un coup d’accélérateur. Ce repositionnement haut de gamme rend le K-Way plus agréable à porter et plus moderne. Mais il reste toujours aussi attachant !
POUR EN SAVOIR PLUS
www.k-way.fr