Première implantation d'un crâne en plastique
Un crâne entier a été reconstitué en plastique avec une imprimante 3D avant d'être implanté sur une jeune femme aux Pays-Bas.
La jeune femme de 22 ans souffrait d'une maladie conduisant à l'épaississement de ses os, notamment ceux du crâne. Ceux-ci comprimaient de plus en plus le cerveau, causant d'abord de sévères maux de tête, puis une perte de la vision et des troubles moteurs de la coordination.
C'est aux Pays-bas que cette opération de 23 heures a été réalisée par l’équipe de chirurgiens du Centre médical de l’université d’Utrecht dirigée par le Dr Bon Verweji qui a choisi l’impression 3D pour lui concevoir un nouveau crâne moins épais.
Pour ce faire, ils ont utilisé un scanner pour modéliser en 3D toute l’ossature du crâne. Anatomics, une société australienne spécialisée dans l’élaboration d’implants à partir de nouvelles technologies, s’est chargée d’imprimer le crâne à partir du fichier 3D. Peu d’informations ont filtré sur la technique précisément employée mais il semblerait que l’implant ait été conçu avec une imprimante de type SLS (frittage laser) à partir d’un polyamide transparent.
Remplacer toute la partie supérieure du crâne par un implant imprimé en 3D est une 1ère mondiale. Cependant, un cas similaire et précurseur avait eu lieu l’année dernière aux USA ou 75% du crâne d’un patient avait été remplacé par un implant conçu par une imprimante 3D. Dans ce cas précis, le matériau utilisé n’était pas transparent. Il s’agissait d’un thermoplastique opaque appelé PEEK résistant aux hautes températures de stérilisation. Concernant la patiente hollandaise, même si la transparence de l’implant n’était pas volontaire, cette caractéristique a ses avantages. Pouvoir observer le cerveau et tout son système vasculaire de cette façon offre des perspectives intéressantes.
Quatre mois après l’opération, la jeune femme se porte bien, rapportent les chirurgiens. "Les bénéfices médicaux et esthétiques sont énormes. La patiente a retrouvé toutes ses capacités visuelles, elle ne se plaint plus de douleurs et a pu reprendre le travail. On ne voit quasiment plus qu'elle a été opérée».
© UMC Utrecht/YouTube