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Les plastiques font leur show
Les polymères ont réussi à se rendre indispensables dans un domaine où on ne les attendait pas. C’est le cas pour l’univers du spectacle où leur plastique et leurs couleurs font merveille pour satisfaire des spectateurs en quête de toujours plus d’émotions
Les plastiques font leur show
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Les plastiques, bêtes de scène

Le PVC tient l'affiche

Le show du Blue Man Group est ovationné depuis plusieurs années à Las Vegas… et ailleurs. L’allure intrigante de ces hommes chauves et anonymes, et dont toutes les parties visibles de la peau sont peintes en bleu, y est certainement pour beaucoup. Mais leur véritable talent est ailleurs. Leur spectacle est avant tout musical et visuel, et donc accessible au monde entier sans que la barrière de la langue ne soit un frein. Leur coup de génie a consisté à inventer des instruments de musique tous plus délirants les uns que les autres et de rendre harmonieux et festif ce qui n’aurait pu être qu’une cacophonie. Des instruments – souvent inspirés des xylophones –, ils en ont conçu des dizaines et, l’air de rien, chacun a nécessité des centaines d’heures de travail. Leur point commun : tous sont constitués de simples tubes de PVC plus ou moins longs, souples ou rigides, ceux-là mêmes que l’on trouve dans les réseaux d’eau de nos logements ou encore sur nos aspirateurs.

bluman

Le résultat est phénoménal tant d’un point de vue visuel – ces instruments ont un aspect particulièrement extravagant – que sonore. Le public ne s’y est pas trompé car depuis sa création, le Blue Man Group joue à guichet fermé.

Les polyesters trouvent la parade

Les parades sont sans conteste l’un des moments forts pour les visiteurs des nombreux parcs d’attractions, comme les Disneylands, par exemple. On est désormais bien loin de la simple remorque de carnaval sur laquelle était installée une « sculpture » en papier mâché. Aujourd’hui les chars sont de véritables trésors de technologie tant il disneyfaut séduire toujours davantage le public. Ils sont articulés, animés et la structure doit être invisible pour ne pas risquer de gâcher la magie. Ainsi, ils sont généralement intégralement habillés. C’est là que les polymères entrent en action et c’est bien souvent le polyester qui emporte tous les suffrages. Ce matériau est peu onéreux, léger et surtout facilement moulable, ce qui lui permet de prendre toutes les formes, notamment celles des personnages favoris des enfants. Ce n’est donc pas un hasard si les grands parcs d’attractions confient désormais la création de leurs chars à des designers de renom qui connaissent généralement sur le bout des doigts les qualités des polymères.

Ainsi a-t-on pu voir dernièrement un dragon géant crachant du feu et ce, sans faire fondre le polyester. Quel était le secret de cette prouesse ? Mystère ! Quoi qu’il en soit, le résultat est à la hauteur des attentes de tous, y compris du parc lui-même pour qui un char de parade doit avoir une durée de vie d’au moins six mois. Sans compter qu’il faut pouvoir l’exploiter quotidiennement, quelle que soit la météo.

Dans la peau des héros

Dans un parc d’attractions, il n’est pas rare de croiser également ses héros favoris. Quitte à trahir un secret, ce ne sont pas les vrais, mais des coméstartrooperdiens qui endossent leurs costumes ! Des costumes qui, comme pour les chars, doivent être particulièrement résistants. En effet, il leur faut également pouvoir résister aux pluies glacées ou aux chaleurs tropicales. Les comédiens doivent de leur côté être en mesure de les supporter toute la journée, quelles que soient les conditions climatiques. Ainsi, C3PO, le robot métallique de Star Wars que l’on peut voir dans certains parcs n’est pas en métal mais en ABS, un polymère particulièrement robuste et bien plus léger que le métal. Il en est de même pour les fameux Stormtroopers. D’autres subterfuges sont utilisés pour les personnages qu’on croirait tout droit sortis de dessins animés ou de bandes dessinées.

Ici, ce sont les polymères moussés, comme des mousses EVA (Ethylène Vinyle Acétate), et les silicones qui prennent le relais. Quant aux perruques et autres barbes et moustaches, elles sont le plus souvent constituées de polyamide.

Les polymères font les guignols

Les marionnettes appartiennent aussi à la grande famille du spectacle. De fabrication souvent artisanale, les marionnettes traditionnelles ont encore une base en bois. Pourtant, on utilise parfois des polymères, comme le polystyrène, pour fabriquer les têtes. Un matériau beaucoup plus léger que le bois, donc moins fatiguant à manipuler quand on sait que le marionnettiste doit rester de longues minutes les bras en l’air. Autre avantage, le polystyrène est en effet un matériau bien plus facile à travailler que le bois. En outre, il se peint aisément.
Mais c’est le latex et les caoutchoucs synthétiques qui ont révolutionné les marionnettes. Dans les années 1990, on a vu apparaître sur les écrans de télévision, en Espagne, en France ou au Royaume-Uni, des marionnettes d’un genre nouveau qui reproduisaient, en les caricaturant, des personnalités du monde de la politique, des médias, des arts ou du sport. Le succès fut partout immédiat.

guignol

Si la qualité desguignols textes et des imitateurs y était pour beaucoup, c’était sans compter sur les marionnettes elles-mêmes, criantes de vérité. Le latex et les caoutchoucs synthétiques, comme les élastomères, utilisés ont toutes les qualités requises pour cet usage. Ils se moulent sans difficulté, offrent suffisamment de souplesse pour permettre aux marionnettes d’adopter des mimiques très expressives et sont facilement teintables pour donner des effets très réalistes quant à la couleur de la peau. Aujourd’hui, ces marionnettes sont certes un peu moins à la mode, mais il faut tout de même se rappeler que lors de leur création, elles ont été un véritable phénomène de société dans de nombreux pays.

 

Habit de lumière pour les polymères

C’est l’une des grandes tendances du moment dans le monde de la danse. Une salle de spectacle plongée dans le noir où seules des lumières de touteshabit de lumière les couleurs s’animent au son d’une musique. Il n’y a pourtant là rien de magique : les danseurs sont vêtus de noir de la tête aux pieds et, sur un plateau plongé dans l’obscurité, ils sont quasiment invisibles. Parfois, des guirlandes de LED, ces petites ampoules de plastiques, sont cousues sur leurs vêtements, prenant différentes couleurs et s’allumant à la demande, en fonction de la chorégraphie. Il arrive même que l’on ait recours à des fibres optiques qui viennent s’insérer dans le textile. Il aurait été impossible de concevoir de tels vêtements sans les LED ni les fibres optiques en PMMA car les polymères, lorsqu’ils sont utilisés pour conduire de la lumière, n'offrent que des avantages : ils sont légers, ne chauffent pas et apportent suffisamment de souplesse pour suivre sans problème les mouvements des danseurs.

 

 

 

 

 

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