Agir pour la Maison Passive
Social à tous les étages
Qui ne rêve de construire un habitat combinant confort de vie et faible consommation d’énergie à des coûts de construction raisonnables ?
Le Foyer Rémois, un organisme de logement social, a fait plus que rêver, il est passé à l’acte.
Son projet s’appelle « la Clairière ».
C’est un immeuble de 13 logements sociaux collectifs (du T2 au T5) dont quatre adaptés aux handicapés.
Il doit être livré fin 2009.
La démarche du maître d’ouvrage ne s’est pas limitée pas à l’aspect environnemental du développement durable, elle a aussi pris en compte les dimensions économique - en industrialisant le concept du logement en basse consommation pour les locataires, ce qui allège leurs charges locatives - et sociale, puisqu’elle privilégie la mixité sociale.
La Clairière sera un « immeuble passif ».
Batiments zéro énergie
Un « immeuble passif », c’est une construction qui garantit une très haute performance énergétique : sa consommation énergétique pour le chauffage doit être inférieure à 15 KWh/m2/an. Il doit donc être conçu de manière à utiliser les apports énergétiques de l’environnement et de la nature afin de favoriser les économies d’énergie et l’architecture bioclimatique.
Reeespireeeeez !
L’isolation thermique est un point fondamental auquel contribue la géométrie du bâtiment : trapue, « la Clairière » sera naturellement plus efficace. C’est pourquoi des loggias y ont été insérées et cela explique qu’elle soit entièrement recouverte d’un isolant plastique de 30 cm d’épaisseur, ce qui se fait de plus performant.
Il ne s’agit pas de construire une casemate étanche, au contraire : la circulation de l’air est optimisée par un système de ventilation à double flux qui utilise la chaleur de l’air sortant pour chauffer l’air entrant, via un échangeur de chaleur.
Pour couronner le tout, la bien nommée « Clairière » utilise un autre moyen de chauffage, mis à sa disposition par la nature, celui-ci : l’architecture bioclimatique.
Nous sommes tous des Monsieurs Jourdain du Bioclimatisme
Tout le monde en fait sans le savoir. En l’espèce, pour profiter au maximum du soleil et chauffer chaque pièce, l’immeuble est orienté Nord/Sud. Chaque appartement est conçu pour que les rayons du soleil le traversent au maximum : grandes fenêtres au sud pour profiter des apports naturels d’ensoleillement, petites ouvertures au nord pour éviter les déperditions. Pour couronner le tout, au sens strict, la toiture végétale est recouverte de panneaux solaires (qui doivent beaucoup au plastique, évidemment).
Enfin, le principe du « puits canadien » optimise la géothermie qui est ainsi efficace toute l’année : un tuyau circule dans le sol pour y faire passer l’air entrant afin de lui donner une température constante de 14°C tout au long de l’année. Ce système permet à la fois de rafraîchir l’air en été et de le réchauffer en hiver.
Plus de plastique, c'est moins d'énergie
Assurer une véritable efficacité énergétique, diminuer les consommations d’énergie d’un bâtiment et les émissions de gaz à effet de serre demande de la rigueur et du pragmatisme. Au terme d’une comparaison entre différents matériaux, il faut choisir celui qui, objectivement, a le meilleur bilan économico-environnemental. Ici, c'est l’isolant plastique extérieur, Neopor®, qui participe activement à l’amélioration des performances énergétiques du bâtiment grâce à ses capacités d’isolation. De plus, comme des absorbeurs et des réflecteurs d’infrarouge lui sont incorporés, il limite, entre autres, les déperditions de chaleur par rayonnement. Résultat, une isolation nettement plus efficace tout en réduisant la consommation de matières premières.
Utilisé dans l’isolation par l’extérieur, il permet d’éviter jusqu’à 40% des pertes de chaleur annuelles. Donc 40% de la note de chauffage. Alors, heu-reux ?
Elégance italienne au service de l'environnement
A Ozzano, près de Bologne, une maison passive a été conçue par le studio Arkit et développée grâce à l’aide de l’industrie italienne du PVC et du polystyrène expansé, deux plastiques qui ont largement contribué à ses qualités environnementales.
Il s’agissait d’axer l’approche architecturale sur deux principes : l’économie d’énergie et la maison passive d’une part et le choix des matériaux à faible impact environnemental fondé sur des critères scientifiques d’autre part.
Le résultat, c’est un bâtiment qui économisera 90% de l’énergie dépensée par un immeuble équivalent construit selon les techniques actuellement en vigueur en Italie.
Le projet Ozzano comprend cinq maisons individuelles et un Centre didactique expérimental. Les bâtiments et leurs performances énergétiques seront contrôlés pendant cinq ans pour vérifier leur respect des critères choisis et pour apporter, le cas échéant, les modifications nécessaires afin qu’ils y parviennent.
Mesurer scientifiquement, pas «au pif»
Outre la recherche d’économie d’énergie, ce qui fait la singularité d’Ozzano c’est la prise en compte, dans la conception du bâtiment, de l’empreinte écologique de tous les matériaux utilisés.
L’objectif est multiple : la classification « maison passive », le confort des habitants (isolation acoustique, qualité de la lumière, sécurité intérieure), les barrières architectoniques, le contrôle des coûts, le recyclage et l’impact environnemental.
Tant d’exigences accentuent l’importance du choix des matériaux : leur ACV (analyse de cycle de vie) doit être irréprochable.
L’ACV est une étude scientifique fondée sur des critères mesurables.
C’est elle qui a déterminé le choix du PVC pour les fenêtres afin de garantir des performances thermiques optimales, pour le transport des fluides et de l’électricité et celui du polystyrène expansé pour l’isolation de la toiture, des murs et des sols qui permet de souscrire aux critères du « bâtiment zéro énergie ».
Il n'y a pas de petites économies
Une nouvelle approche constructive telle que celle qui a eu cours pour la maison passive d’Ozzano s’oriente dès l’origine vers l’exploration de nouveaux procédés, de nouveaux matériaux, de nouvelles méthodologies, tout en s’assurant que ces innovations resteront abordables. Autrement dit, le défi est de construire en utilisant des concepts innovants pour économiser l’énergie et les ressources, mais en restant dans des enveloppes budgétaires comparables à celles de bâtiments traditionnels, voire en permettant des économies substantielles dans les coûts de fonctionnement.
Dans les maisons passives, les plastiques ont le beau rôle. Dans l’exemple de La Clairière et du Projet Ozzano, le PVC et le polystyrène expansé sont à l’honneur. Le premier a été choisi sur les performances environnementales démontrées par les analyses de cycle de vie, sur sa recyclabilité et son haut potentiel technique (durabilité, facilité de mise en œuvre et d’entretien, résistance au feu) qui lui donnent un rapport qualité/prix incomparable. Le second est la vedette inégalée de tous les scenarii d’isolation.
Les chats ont 7 vies, le plastique en a 3
Le plastique ne fait qu’emprunter sa matière première au pétrole dont il est issu. Les produits plastiques en fin de vie peuvent facilement être recyclés et ensuite restituer l’énergie dont ils sont porteurs grâce à l’incinération propre avec récupération d’énergie.
Quelle énergie dans une démarche de maison « passive » !
POUR EN SAVOIR PLUS
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