Des ailes de kitesurf géantes pour tracter les bateaux
C'est après son démâtage lors de sa 3eme participation au Vendée Globe en 2000 qu’émerge chez Yves Parlier l’idée de la traction par aile de Kite. Navigateur émérite, il doit alors sa survie à son ingéniosité et ses connaissances dans les composites : il réussit, avec les moyens du bord à reconstruire un mât de fortune et à naviguer ainsi sur plus de la moitié du globe pour atteindre, six semaines après les autres participants, la destination finale de la course. Avec une pensée en tête qui ne cesse de la hanter : "si seulement j'avais eu un cerf-volant à bord, ça aurait été une bien meilleure façon de rentrer en France".
Pour cet amoureux de la nature, constamment à la recherche de solutions permettant la diminution de la pollution marine, en particulier celle émise par les cargos de fret, une aile volante pourrait être une solution de dépannage idéale pour les marins en détresse. De plus, elle offrirait aux cargos un moyen de propulsion complémentaire et par là-même une économie de carburant de près de 50%.
Une aile pour dépanner les bateaux …
De cette idée est né le consortium « Beyond the Sea » qui associe la société d’Yves Parlier Océa avec, entre autre, le groupe maritime CMA CGM, Porcher Industrie, leader des textiles technique et Cousin Trestec, leader de la fabrication de câbles et cordages synthétiques. Après des années de recherche et de mise au point est commercialisé en juin 2017 son premier produit, une aile de traction pour bateaux de plaisance, le LIBERTYKITE®. Destiné aux bateaux de 4 à 18 mètres, ce système de propulsion de secours est réalisé en polyester haute ténacité. Il est disponible pour l’heure en 2 versions de 10 et 20 mètres.
… et économiser du carburant
La prochaine étape, à l’horizon 2020 sera de l'adapter à un navire de marine marchande, avec cette fois une surface qui atteindra 400 à 1600 mètres carrés. La généralisation de ce système permettrait selon l’ancien skipper de réduire de 20 % la consommation de carburant des navires de commerce, et par la même occasion les émissions de gaz à effet de serre. "« Si l’on considère que 90 % du commerce mondial se fait par voie maritime et qu’il y a 100 000 navires marchands et un million de bateaux de pêche, cette nouvelle technologie peut avoir un impact positif majeur sur l’environnement »", explique Parlier.
Pour en savoir plus :
http://beyond-the-sea.com