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Chrysalis, la machine à transformer les déchets plastique en carburant

Chrysalis, la machine à transformer les déchets plastique en carburant
Chrysalis, la machine à transformer les déchets plastique en carburant

Le 20 septembre dernier, une drôle de petite machine baptisée Chrysalis était présentée au public rassemblé à Nice ce jour-là à l’occasion du World Clean-up Day. Mise au point par l'association française Earwake,  la Chrysalis permet, par pyrolyse, de transformer les déchets plastique en carburant.

« Une solution concrète pour redonner de la valeur aux déchets plastiques,  susciter leur collecte et contribuer ainsi à les éliminer de nos côtes »

Certes, le procédé n’est pas si nouveau mais Eartwake vise un objectif bien particulier en développant ce projet : trouver une solution pour les pays émergents qui ne disposent pas de système organisé de collecte des déchets plastiques et qui sont encore très dépendants du diesel comme source d’électricité à travers les générateurs. La conception de la Chrysalis en matériaux simples et costauds et sa technologie low-tech permetent de l’entretenir et de la réparer sur place. Se présentant sous la forme d’un container, elle est facilement transportable. En un mot, une machine à taille humaine !

Conçue pour être vendue à des particuliers ou des collectivités, Chrysalis peut être placée n’importe où et est auto-suffisante. «Elle marche sans électricité. Ce sont les 10% de gaz qu’elle produit pendant la pyrolyse qui alimentent la chaleur et lui permettent de générer sa propre énergie».

Un projet social, écologique et durable

A l’heure actuelle, la Chrysalis 40, le dernier modèle conçu par l'ingénieur Christopher Costes, est capable de transformer 160 kg de déchets plastique en 120 litres de diesel par jour. La machine se nourrit de sacs plastique, bouchons, bouteilles, bassines, flacons de détergents ou de shampoing, bref, de tout déchet ramassé et collecté par des individuels ou des associations, pourvu qu’il soit en polyéthylène ou polypropylène. Le procédé de transformation dure environ  1h30 et le carburant produit est destiné à alimenter les groupes électrogènes, les moteurs de bateaux ou de tracteurs. Et comme le souligne François Danel, l’administrateur de l’association, « en donnant de la valeur aux déchets plastique, les gens ne les jetteront plus, mais les vendront à des micro-entrepreneurs qui, eux, gagneront de l’argent en produisant leur carburant»

La Chrysalis devrait être commercialisée d’ici au premier semestre 2020 et devrait d’ici là être capable de traiter 300 kg de déchets plastique par jour. La demande est déjà forte et l’association Eartwake, présidée par le comédien Samuel le Bihan a déjà noué plusieurs partenariats, notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

Pour en savoir plus :
https://earthwake.fr/

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