Nano-fibres plastiques hautement conductrices
Des chimistes du CNRS et de l’Université de Strasbourg ont obtenu des fibres nanométriques conduisant le courant électrique qui sont à fois souples, très légères et capables de s’assembler toutes seules sous l’action de la lumière. Des candidates idéales pour équiper des systèmes ultra miniaturisés dans des équipements souples comme les écrans plats, les nano-circuits imprimés, les cellules solaires, etc..
Pour construire leurs fibres de quelques nanomètres d’épaisseur, Nicolas Giuseppone (Institut Charles Sadron), Bernard Doudin (Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg) et leurs collègues ont travaillé avec des molécules de synthèse, les triarylamines, utilisées dans le procédé de photocopie de Xérox. En modifiant ces molécules, les chimistes français ont constaté qu’elles s’auto-assemblaient dans la solution sous l’action de la lumière. Des fils de quelques centaines de nanomètres (nm) ont ainsi été obtenus par assemblage supramoléculaire.
Allant plus loin, les chercheurs ont placés deux électrodes d’or à 100 nm l’une de l’autre et appliqué un champ électrique. Ils ont observé que les fils se construisent de la même façon entre les deux électrodes et qu’ils ont des propriétés étonnantes. Ces nano-fibres très légères et très souples supportent des courants d’une densité élevée (plus de 2.106 Ampère/cm2), s’approchant des capacités du cuivre.
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© M. Maaloum, ICS (CNRS)