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Les plastiques ont la forme olympique
De plus en plus présentes dans les infrastructures sportives, les matières plastiques ne répondent pas seulement aux exigences de base des équipements : la sécurité des athlètes et du public, la conformité aux normes sportives, l’amélioration des performances… elles contribuent également à les rendre attractifs et utiles, plus longtemps, pour la collectivité.
Les plastiques ont la forme olympique
Les plastiques ont la forme olympique

Des matériaux toujours invaincus à l'extérieur

Les polymères sur la piste des records

Les Jeux de Montréal en 1976 ont permis aux revêtements synthétiques extérieurs de supplanter la terre battue. Ces sols en résine polyuréthanne associée à un tapis de caoutchouc, ont fait leurs preuves en termes de performances. Inaugurée peu avant le 20e Euro 2010 d’athlétisme, « la piste synthétique aux étoiles » de Barcelone est réputée pour être la piste la plus rapide du monde. Apprécié pour sa longévité (même en utilisation intensive) et sa facilité d’entretien, ce multicouches de polymères assure aux sportifs le niveau de confort et de sécurité conformes aux conditions de l’entraînement et de la haute compétition. La couche supérieure de la piste en granulés EPDM, un élastomère très utilisé dans le monde du sport, assure l’étanchéité. La conception multicouche, présente des propriétés physiques antidérapantes toujours constantes.  Au final, l’élasticité du revêtement s’en trouve renforcée en termes de performances.

Le gazon bientôt au régime sec

Les plastiques sont écologiques ! Vous en doutez encore ? Selon vous, combien faut-il de litres d’eau, pour entretenir une pelouse naturelle? D’après la Fondation du Football, 100 milliards de litres seraient utilisés chaque année pour arroser les pelouses des terrains français, soit plus de 3 171 litres par seconde. 
Bien moins gourmands en eau, les revêtements extérieurs synthétiques risquent de s’imposer peu à peu comme l’alternative durable aux pelouses naturelles. 
Autrefois en nylon, les nouvelles pelouses synthétiques sont aujourd’hui formées à partir de polypropylène ou de polyéthylène dont la texture est très proche de l’herbe.  
Plus rarement, des  mono-filaments de polyamide ou de polyester peuvent être utilisés également pour imiter la pelouse. Dans tous les cas, c’est le liège naturel, plus approprié à l’absorption des chocs, qui s’impose pour le lestage de ces gazons synthétiques.

Pelouse : les synthétiques gagnent du terrain

Les puristes arguent des moindres qualités de ces revêtements synthétiques, mauvais ersatz d’un bon gazon naturel. Pourtant nombre de compétitions de haut niveau se sont déjà disputées sur ce type de revêtement, notamment le hockey sur gazon, aux JO de Montréal, en 1976. 
Pour le ballon rond, la FIFA a rendu ses avis sur le sujet et ils sont sans appel. Bien que la possibilité de faire évoluer des matchs de football en compétition sur ce type de revêtement soit récente, elle est toutefois réelle. Ces nouveaux gazons artificiels ont réussi haut la main tous les tests de qualité et aujourd’hui ils n’ont plus rien à envier aux pelouses naturelles. Outre leur facilité d’entretien, il offre la possibilité de faire jouer plusieurs matchs dans une même journée. De quoi ravir les supporters ! 
Les pelouses synthétiques ont également leurs adeptes dans le monde du tennis, où elles sont acceptées par les puristes autant que les courts en terre battue artificielle.

Une perspective cavalière pour les vieux pneumatiques

Un procédé innovant a permis de créer des sables pour les carrières grâce à un alliage particulier constitué d’une couche antidérapante à base de granulats de pneumatiques liés par une résine de synthèse. 
Ces nouveaux sols équestres présentent des propriétés mécaniques très intéressantes. Ce type de revêtement polymérisé assure aux chevaux et aux cavaliers un confort sans pareil, grâce à ses qualités amortissantes pour plus de souplesse dans les foulées mais également plus de sécurité, en cas de chute. Plus compact que les sables naturels, ils présentent une plus grande durabilité. 

Ces sols équestres génèrent, en outre moins de poussières. D’où leur intérêt du point de vue sanitaire. Moins abrasifs, ils usent moins les fers. Mais surtout, avec la fin de l’arrosage quotidien, leur bénéfice écologique est évident.

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